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Découverte d’un auteur : Irvin D. Yalom, psychiatre et écrivain

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un auteur que j’ai découvert dans le cadre de ma formation en art-thérapie et qui me passionne, Irvin D. Yalom.


Courte biographie d’Irvin D. Yalom

Irvin D. Yalom est un psychiatre et écrivain américain, né en 1931 de parents immigrés russes. Il a grandi dans un quartier noir et pauvre de la ville de Washington à l’époque de la ségrégation raciale, alors que ses parents travaillaient avec acharnement afin de survivre économiquement.


Dans le climat d’insécurité qui régnait à l’époque, Yalom a trouvé refuge dans la lecture en se nourrissant des livres que la bibliothèque publique pouvait lui offrir. Il a été vite attiré par le rayon « biographie » dont il a lu tous les ouvrages. Mais c’est surtout dans la fiction qu’il a trouvé une source d’inspiration et de sagesse.


Yalom, le psychiatre

Quand il est entré à l’école de médecine, Irvin D. Yalom savait déjà qu’il étudierait la psychiatrie, une discipline qui le fascinait. Il a fait ses études à l’université de Stanford où il est, depuis 1994, professeur émérite de psychiatrie.

Dans sa pratique de thérapeute, il écoute toujours le récit des ses patients avec émerveillement. Il croit que, pour chaque patient, il doit construire une thérapie unique car son histoire l’est.

Au cours de sa carrière, il s’est éloigné de la psychiatrie professionnelle car elle est devenue uniforme, protocolaire, et elle a tendance à prôner la thérapie brève pour tous. La psychiatrie d’aujourd’hui est donc contraire à la croyance de Yalom d’une thérapie sur-mesure pour chaque patient.

Yalom a alors développé sa propre théorie, la thérapie existentielle, inspirée des grands penseurs de l’humanité. Il s’intéresse aux fondamentaux de l’existence : la mort, la liberté, l’isolement fondamental et l’absence de sens. Et il étudie la présence de ces fondamentaux dans la vie de l’Homme, qui sont aussi sources d’angoisse.


Yalom, l’écrivain

Irvin Yalom a contribué à la recherche en publiant, dès 1959, des articles dans des revues scientifiques générales de médecine et plus spécifiquement de psychiatrie et psychothérapie.

En 1970, il a écrit son premier livre, The Theory and Practice of Group Psychotherapy. Ce livre a été beaucoup utilisé dans le cursus universitaire des écoles de médecine aux États-Unis.

En 1980 sort l’ouvrage de Yalom sur la thérapie existentielle, Existential Psychotherapy, un courant qui n’existait pas à l’époque.

Sa première série d’ouvrages est destinée essentiellement à des étudiants ou des professionnels. Ce sont des essais ou des écrits scientifiques basés sur la recherche et des preuves empiriques.

Cependant, Yalom souhaitait enseigner sa théorie existentielle à un plus grand nombre. Il écrit, depuis le début des années 90, des nouvelles accessibles à un large public, dans lesquels il distille des notions existentielles, comme dans ses romans Et Nietzsche a pleuré, Le Problème Spinoza ou La Méthode Schopenhauer.

Aujourd’hui, Irvin D. Yalom a 92 ans et a écrit une trentaine de livres, le dernier étant sorti en 2023.

La plupart de ses livres sont disponibles en français dans la collection Le Livre de Poche.


Mon expérience de Yalom

Aujourd’hui, j’ai lu et suis en train de lire des livres que Yalom destinent plus particulièrement aux (futurs) thérapeutes.

En effet, dans le cadre de ma première année de formation en art-thérapie, il m’était demandé de lire un ouvrage de mon choix d’un auteur issu du domaine de la psychothérapie.

Après avoir vu en classe les différents courants de psychothérapie, j’étais particulièrement intéressée par la thérapie existentielle et spirituelle, cette pensée faisant écho à mon vécu et à la crise existentielle (plus communément appelée mid-life crisis ou crise de la quarantaine) que je traversais à ce moment-là.

En en discutant avec mon formateur, il m’a invitée à lire un essai de mon choix d’Irvin Yalom. J’ai choisi un peu au hasard Le Jardin d’Épicure. Ce livre traite de la question universelle de la mort, et de la peur que nous ressentons face à celle-ci.

Contrairement à ce qu’on peut imaginer à la lecture du thème de ce livre, cet ouvrage n’était pas lourd ou morbide. Je l’ai trouvé agréable à lire, positif, un brin philosophique et beau. Car finalement, en abordant le sujet de la mort, je me suis sentie particulièrement proche de la vie.

Personnellement, cet essai m’a aidée dans l’accompagnement d’une personne en fin de vie. Je pense aussi qu’il peut aider des personnes souffrant d’angoisse de mort, car il apporte de la perspective et des pistes de solutions pour ce type de problématique. Je vous le conseille si vous vivez avec cette peur.

J’ai tellement accroché avec l’auteur, sa vision de la vie et de la thérapie, et sa manière d’écrire, que j’ai décidé de me lancer dans son ouvrage de référence, Thérapie Existentielle auquel il renvoie quelques fois le lecteur dans Le Jardin d’Épicure. Je n’en suis qu’à la centième page des neuf cents qu’il contient, et je suis déjà passionnée par sa lecture et impatiente de découvrir la suite.

Le prochain que je lirai et qui m’a été conseillé par une collègue de formation sera L’art de la thérapie dans lequel Yalom s’adresse « aux nouvelles générations de thérapeutes et patients » et « y explore différentes approches et pratiques présentes dans toute thérapie », comme indiqué sur la quatrième de couverture du livre aux éditions Le Livre de Poche.



Les livres de Yalom destinés aux (futurs) professionnels sont plus (Le Jardin d’Épicure) ou moins (Thérapie Existentielle) accessibles à un plus large public.

Cependant, si vous n’avez pas le courage de commencer de telles lectures et que vous êtes intéressé.e par les questionnements existentiels, et peut-être moins par la psychologie proprement dite, je vous invite à rencontrer Irvin Yalom via un de ses romans, dont les plus connus sont Et Nietzsche a pleuré, Le Problème Spinoza ou La Méthode Schopenhauer ou encore Le Bourreau de l’amour.


En espérant vous avoir donné de nouvelles envies de lecture, je vous dis à bientôt.


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